Territoriales 2023 et le tourisme polynésienTemps de lecture 3 min

Le grand écart des partis politiques

touristes sur plage de sable blanc à Moorea

Accueillir davantage et améliorer la qualité de l’accueil

Alors que le secteur touristique se rétablit après la pandémie, plusieurs partis politiques cherchent à obtenir de meilleurs résultats. Le programme du Ia Ora te Nuna’a vise à atteindre 100 milliards de Fcfp de recettes touristiques, “soit 400 000 touristes”, mais avec la mise en place d’un système d’autorisation électronique de voyage (ESTA) polynésien pour entrer sur le territoire.

Le Tavini, quant à lui, vise à atteindre 600 000 touristes pour “compenser les transferts de l’État”. Pour accueillir un tel afflux, il est nécessaire d’améliorer la qualité et la capacité des infrastructures aériennes, d’autant plus que l’aéroport de Tahiti-Faa’a est proche de la saturation. Le parti A Here ia Porinetia ne prévoit pas de nouvelles infrastructures, mais vise plutôt à moderniser l’aéroport international existant pour le mettre au service du développement touristique.

Cependant, d’autres partis politiques considèrent que cet effort de modernisation est insuffisant. Le Tavini s’engage fermement à construire un nouvel aéroport international aux Marquises et à négocier avec l’État le transfert de l’aéroport de Tahiti-Faa’a au Pays.

Le Tapura adopte une approche plus prudente, mais envisage éventuellement des dessertes internationales dans trois autres archipels. Le parti d’Edouard Fritch souhaite ainsi “engager les études pour la construction des aéroports internationaux de Nuku Hiva, de Rangiroa et de Bora Bora”.

Le Ia Ora te Nuna’a ne prévoit pas de nouvel aéroport, mais le parti de Teva Rohfritsch souhaite augmenter la capacité aérienne en développant la flotte d’Air Tahiti Nui existante, tout en cherchant à “décarboner la destination” grâce à la mise en place d’éco-labels.

En somme, tous les partis politiques souhaitent accueillir davantage de touristes en Polynésie française, mais ont des approches différentes quant aux moyens à mettre en place pour y parvenir.

Peut-on accueillir plus de touristes en privilégiant les pensions de famille ou les hôtels ?

L’enjeu de l’hébergement est crucial pour permettre l’accueil d’un nombre croissant de touristes tout en diversifiant l’offre. Les différentes listes proposent des mesures qui se complètent parfois.

Le Tapura souhaite accélérer la réouverture des unités hôtelières fermées ou à l’abandon tout en favorisant l’implantation de nouveaux hôtels classés dans les îles Sous-le-vent et les autres archipels.

Le parti orange entend quant à lui poursuivre le tourisme de luxe tout en participant financièrement à la modernisation et à la rénovation de la petite hôtellerie et des pensions de famille.

En revanche, Heiura-Les Verts et le Ia Ora te Nuna’a prônent une approche plus modeste, en favorisant l’authenticité et en soutenant les petites structures d’hébergement indépendantes, telles que les pensions de famille.

Le Tavini se positionne pour le tourisme familial et souhaite aider les structures d’hébergement à se professionnaliser au travers de formations et d’accompagnement.

Enfin, le Ia Ora te Nuna’a est la seule liste à proposer la construction d’un casino pour financer un fonds contre les addictions et la grande pauvreté, ainsi qu’un soutien aux œuvres sociales des églises.

Diversification de l’offre touristique

Les partis politiques présentent des approches différentes en matière de diversification de l’offre touristique.
 
Le Tavini compte sur une forte diversification pour augmenter le nombre de visiteurs, avec un accent sur la culture, l’aventure, la pêche sportive, le golf et d’autres activités spécifiques.
 
Heiura-Les Verts propose également un tourisme “ciblé”, tandis que le parti de Jacky Bryant cherche à capitaliser sur les conférences scientifiques et de chercheurs, les expéditions historiques, et la présence américaine à Bora Bora.
 
Le Tapura, quant à lui, prévoit de développer l’agri-tourisme et d’adapter l’offre touristique et culturelle à chaque archipel, avec la valorisation de nouveaux sites culturels et de nouveaux sentiers de randonnée.
 
Nuihau Laurey souhaite permettre aux acteurs privés d’accéder de manière transparente au financement public pour la promotion touristique, tandis que le Hau Maohi ne présente pas de mesures spécifiques pour le secteur du tourisme dans son programme.
 
Sources: Tahiti Infos
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